La sexualité conjugale

175895287 1170792463358876 3040245785155178454 nLa sexualité est inhérente à la nature humaine créée par Dieu. Elle est donc bonne en elle-même, car dans la vie conjugale, elle participe au bien des époux, à leur joie, ce qui est une finalité du mariage. Il faut donc concevoir et vivre la sexualité en couple de manière positive, sans gêne de quelque manière que ce soit. Priver le conjoint de l’acte sexuel, sans un motif grave et objectif, c’est refuser de réaliser la promesse de l’amour qui est la recherche de son bien. Pour les époux, l’union sexuelle réalise concrètement l’amour ; ils doivent pouvoir se donner mutuellement du plaisir dans l’acte sexuel. C’est pourquoi, la sexualité ne doit pas devenir un moyen de chantage ou de punition contre le conjoint comme on constate malheureusement dans de nombreux couples.

Cependant, la sexualité ne reste bonne (dans le sens moral du terme) qu’à certaines conditions. Il y a en premier lieu le respect de la dignité de la personne humaine qui implique au premier plan le respect de son corps. Ceci proscrit de le soumettre à des pratiques sexuelles déviantes qui se développent même dans les couples (sodomie, fellation, voire des pratiques d'échangisme, etc.). Ceci implique également le respect de la liberté du conjoint ; il ne devrait pas être contraint par la violence de se donner dans l’acte sexuel.

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Les détails, les mots

199417074 1200895250348597 2016867838778184270 nNotre société, nous le constatons hélas, est de plus en plus conflictuelle. Mais si nous regardions attentivement les conflits interpersonnels, entre collègues, entre époux, en famille, nous verrions qu’ils se jouent sur les mots, sur des choses ordinaires, des négligences, des manques d’attention, ce que l’on appellera des détails, des petites choses en soi, mais qui touchent pourtant profondément.

Le conjoint qui ne se souvient pas de l’anniversaire de l’autre, ce n’est pas un détail, ce n’est pas rien ! Quelqu’un qui entre dans une pièce avec des chaussures pleines de boue ne mesure pas que ce n’est pas un détail. Celui qui doit nettoyer ne va pas réagir sur la boue, mais sur le mépris de sa peine, et incidemment de sa personne ! Lancer des paroles aux autres sans en mesurer l’impact, ce n’est pas des détails. Notre société banalise le verbe, quand nos anciens, eux, enseignaient le poids des mots. Aujourd’hui tout peut se dire ; la surprise, c’est que l’autre en soit blessé. Or, il vaut mieux se taire que blesser.

La peine que nous infligeons aux autres est dans les détails. La violence de notre époque est aussi celle des mots, de l'oublie, voire du mépris que nous avons de ce que les autres peuvent éprouver du fait de nos paroles et de nos actes. Combien de fois entend-on dire « Il y a quoi ? », à la place des excuses.

La vie conjugale apparaît comme un bel espace pour mortifier notre verbe, pour être attentifs aux « détails » qui blessent. Nous sommes appelés sans cesse à un « Carême des mots et des détails ». C'est ainsi que nous pouvons apaiser les coeurs et bâtir des foyers, des familles et des communautés apaisés.

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Clarifier les attentes avant le mariage. Toutes les fiançailles doivent-elles mener au mariage ?

mariage mise bague1Il y a quelques jours dans une mairie, s’est produit un fait ubuesque mettant en scène des fiancés qui ne s’accordaient pas sur la forme de leur mariage (polygamie ou monogamie), au moment même de sa célébration, devant un public médusé.  

Cette scène montre l’importance pour les fiancés de clarifier préalablement leurs attentes (valeurs, objectifs, besoins, projets), afin d’entrer dans le mariage avec des accords explicites sur certains points essentiels, concernant non seulement la forme du mariage, mais le régime des biens, et d’autres aspects tels que la foi, les enfants, etc. Ces accords constituent la base d’un projet de couple. Sans eux, les fiancés n’entrent pas dans le mariage avec un projet de couple, ce qui est malheureusement le cas pour de nombreuses unions matrimoniales.

Le problème qui se pose en général est que les fiancés, parce qu’ils veulent avancer à tout prix vers le mariage, sont alors tentés d’évacuer les sujets qui fâchent, par exemple la gestion d’un enfant issu d’une précédente relation, l’infidélité de l’un, la différence de pratique religieuse (mariages mixtes), un caractère violent de l’un, mais aussi, dans notre contexte africain, les liens et les engagements pris dans nos familles (il faut en parler et s’accorder avec le/la fiancé/e). Chacun des fiancés se persuade que l’avis de l’autre ou bien son comportement finira par changer, ou bien chacun avance masqué, cherchant à placer l’autre devant un fait accompli. Or ces problèmes issus des différences essentielles entre les fiancés resteront devant eux et empoisonneront leur vie de couple, jusqu’à une rupture s’ils ne sont pas bien accompagnés.

Le mariage suppose un minimum de compatibilité des valeurs portées par chacun selon son éducation, son histoire affective, son éthique, sa foi, etc. Les fiançailles sont un temps de discernement qui permet de s’assurer qu’au-delà du sentiment amoureux (dont les mécanismes ne sont pas toujours rationnels), il y a une concordance qui n’est peut-être pas totale, mais minimale sur les questions essentielles de vie commune (dont la forme du mariage).

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